Par Jean-Lou, mai 2015
Je suis adhérent du GEM’ACTIV de Colomiers depuis 2 ans, date de mon arrivée dans la ville rose. En effet, je viens du Loiret, où j’ai eu mon accident de moto en 1999, avec 2 mois de coma suivi de 2 ans d’hôpital et centre de rééducation. J’ai repris une activité professionnelle dans l’entreprise qui m’employait depuis 20 ans, dans un poste adapté, à quart de temps où j’effectuais désormais, des tâches administratives mais qui me rendaient goût à la vie avec mes collègues. Fidèle supporter du Stade Toulousain , assister aux matchs de rugby m’a permis de découvrir Toulouse et, décidant d’anticiper ma retraite, j’y suis venu m’installer et j’ai pris contact avec plusieurs associations pour personnes handicapées, permettant des séjours nature, du tir au pistolet, des arts graphiques, des spectacles.
Voyageur, entre à Bali, si tu l’oses…
Jean-Lou, lui, est entré, et vagabonde au marché
Fin avril/début mai, je suis parti en voyage à Bali, avec une amie que je connais depuis plus de 40 ans, qui fait office d’auxiliaire , de traductrice, de guide, de mécano (crevaisons…), chauffeur, très débrouillarde, enfin l’accompagnatrice parfaite, et qui possède le même enthousiasme et la même façon d’appréhender les voyages…c’est-à-dire en pleine immersion des pays traversés, très proches de la nature et de ses habitants, en mode « rural » quoi, …plutôt que « farniente ».
Un peu de géographie pour nous rappeler que Bali fait partie des Iles de la Sonde, au cœur de l’archipel Indonésien (plus de 17 000 îles, dont Sumatra, Bornéo, Java…), grossièrement situé à mi-chemin entre l’Australie et l’Inde, à cheval sur l’équateur, de superficie bien moindre que notre département de la Haute-Garonne. C’est comme une multitude de volcans, dont la plupart sont encore en activité, encerclés de forêt et de plaines, et où sont érigées en terrasse, les cultures de riz, soja et autres légumes. De part sa particularité volcanique, on y trouve plus de plages de sable noir que de grandes étendues blanches.
Après nous être retrouvés à Amsterdam, c’est un vol d’environ 19h00 sans escale qui nous a permis d’atterrir à Denpasar, capitale de cette petite île paradisiaque, nommée « l’Ile des Dieux », proche du Vietnam, Cambodge, de la Thaïlande, …et entourée des océan indien et pacifique, pour ne citer que les deux principales mers. Pas étonnant alors que l’on y trouve une grande variété d’identité culturelle, à forte majorité hindouiste.
Lors de ce périple de deux semaines nous avons pu explorer une grande partie ce petit paradis, en partant de Denpasar, au sud, en rejoignant Banyuwedang, au nord-est, puis Besakih, à l’est de l’île et retour à Denpasar, tout cela en longeant les côtes, puis par l’intérieur du pays où prolifère une forêt tropicale, où la flore et la faune recèlent encore quelques variétés assez surprenantes. Il n’est pas si exceptionnel de croiser des éléphants, kangourous, primates, varans, lézards, grands chats sauvages à l’allure de tigre, plus rarement un rhinocéros, un orang-outang, un crocodile, une panthère… et tout ça au milieu de lauriers roses gigantesques, d’ibiscus rouge vermillon, bougainvillées, jasmins ou plus communément bégonias.
Mes petits voisins malicieux
Un sacré copain et une fille discrète
Et l’indispensable sieste
Mieux que le fauteuil, un trop drôle pédalo balinais
Partout où nous sommes allés, c’est la culture du « beau » qui nous a émerveillé, la magnificence des paysages, aussi bien au naturel qu’apprivoisés par l’homme, le culte des traditions ancestrales toujours d’actualité, l’accueil et la gentillesse spontanée des balinais, leur sens de l’esthétisme, aussi bien humain, qu’environnemental. Et tout cela semble si facile, si naturel et inné ! Amoureux de la beauté, les Indonésiens vouent une véritable passion pour les parterres de fleurs et les jardins botaniques, la richesse des variétés et le climat s’y prêtant à merveille !
Outre ce côté « nature », Bali offre également une richesse archéologique, culturelle omniprésente.
Il se dit qu’elle possède plus de temples que ne possèdent d’îles l’archipel indonésien ! Même les rizières possèdent chacune un petit temple/autel, fait souvent de simples bambous, afin de vénérer Dewi Sri, la déesse du riz, en gage d’une récolte prolifique.
Rizières & végétation tropicale
Pas une journée sans que ne soit honorés les dieux avec des offrandes qui leur sont faites matin et soir, quel que soit le lieu et l’activité, à l’usine, dans les champs, les hôtels, sur la plage, même notre guide avait son petit rituel …à l’intérieur du taxi. Et à Bali, nul besoin de GPS, téléphone portable ou autre technologie dans l’air du temps, il suffit de se laisser aller où bon vous semble, vous laisser guider par des balinais toujours enthousiastes à l’idée de vous faire découvrir et partager la richesse de leur patrimoine, au rythme de leurs traditions. Et tout ceci agrémenté de quelques pauses « nourricières », la culture culinaire des balinais n’étant pas la moins riche. Comme son nom ne l’indique pas, les rizières ne sont pas consacrées qu’à la culture du riz, mais aussi de multiples céréales, légumes et même fruits, du café, cacao, des épices, du coton, dont seront faits les vêtements de cérémonie.
Offrandes aux dieux
La fête peut commencer
Rencontre amicale avec une balinaise
Il y a toujours un dieu à vénérer à Bali, un astre à honorer(cérémonie de la « Lune »), une déesse à qui rendre hommage(déesse de la « connaissance »,…), ou même un « objet » à remercier(cérémonie du « Livre »(oui-oui, un livre à lire !!!), les objets en fer, les animaux, les arbres, les instruments de musique, les masques….il se célèbre également la fête du Silence, et même celle des ombres… !! Sans compter sur les rites établis depuis des lustres, tel Melasti, qui n’est, ni plus ni moins, qu’un appel à la purification de l’âme et à exorciser les esprits malins. A croire que tous les prétextes sont bons ici pour faire la fête qui s’en suivra, où se mêlent les couleurs chatoyantes et vives des tenues vestimentaires, ainsi que les senteurs des mets à déguster (je me souviens d’un bœuf façon teriyaki….). Difficile d’échapper à l’une entre elles, mais qui s’en plaindrait !
Hommage aux dieux
Après deux semaines paradisiaques où se laisser porter à rêvasser dans un tel univers n’est pas une utopie, 19h00 d’avion, passées à commenter nos photos pour prolonger ce séjour idyllique, ne paraîtront jamais longues.
Un air de paradis…
Au revoir, pays des dieux !
Nous avons réalisé ce somptueux voyage, tout simplement en nous adressant à l’agence nationale « Comptoir des voyages », qui possède une agence sur Toulouse, et qui propose des voyages comme j’aime, genre « Nomade – Aventure », un peu « baroud », en immersion totale, très proches des populations locales, dans un total respect de ses habitants et de leur environnement. Petite particularité, elle possède un département « handicap », (géré à Paris par une personne en fauteuil que j’ai rencontré, qui m’a ainsi « évalué », qui a testé pas mal de destination, et qui donc vous concocte un voyage « sur mesure », en fonction de vos possibilités….). Bien loin des agences de voyages adaptés, que j’ai également essayés, et qui s’adressent majoritairement à des handicaps beaucoup plus lourds En partant d’un voyage accessible à tout valide, l’agence met tout en œuvre pour l’adapter…